La fac. J’y passe en moyenne 21 heures par semaine, je m’y ennuie en moyenne 15h30 par semaine. Et pourtant c’est un sujet qui m’inspire pour plein de raisons que je vais essayer d’exposer plus ou moins brièvement ici. Pour les gens qui la fréquentent d’abord. Le pass d’entrée à la fac c’est 180€ de frais d’inscription et le diplôme d’un bac général ou technique ; peu importe le bac, peu importe la mention. Autant dire que tout le monde peut s’y inscrire (à part peut-être une de mes cousines un peu attardée qui a réussi l’exploit de rater son brevet des collèges à 2 reprises). Quand on entre dans un amphi, on se retrouve donc face à un groupe assez improbable de 300 personnes (plus ou moins selon les filières), du bac S au bac STT, des fils à papa aux étudiants boursiers, du bac obtenu avec mention très bien au bac "arraché" grâce aux rattrapages… Au final, on obtient donc une sorte de Gloubiboulga social ©, infiniment distrayant à regarder, observer, écouter, décrire, décrypter… Au-delà des individus, la fac c’est aussi, de manière plus globale, comme une petite société, avec ses règles, son organisation et son fonctionnement propres. Si, pour certains aspects, la vie universitaire semble réglée de manière quasi-géométrique, on assiste parfois à des situations frôlant les limites de l’absurde, voire du ridicule. C’est un peu pour toutes ses raisons que j’adore l’université à peu près autant que je la déteste ; et c’est ce qui me donne envie de la raconter, d’en dresser un portrait (subjectif et de mauvaise foi, comme tout portrait qui se respecte).